Dormition de la Vierge Marie, Mère de Dieu

Dormition de la Vierge Marie, Mère de Dieu

La Dormition de Marie Mère de Dieu est une fête orthodoxe célébrant la mort paisible de la mère de Jésus et de la montée de son corps au ciel trois jours après son endormissement. Cette histoire ne figure pas dans le canon biblique, tout comme la nativité de la vierge Marie. Elle provient d’écrits apocryphes, notamment attribués à Jean d’Ephèse.

Selon ce pseudo évangile et bien d’autres écrits de la même catégorie, l’Esprit Saint conduisit miraculeusement les apôtres en mission –même ceux qui étaient déjà décédés- auprès de la vierge Marie à Bethlehem qui était alors sur le point de décéder.

Selon ces récits, alors que les apôtres étaient en prière autour d’elle, Jésus descendît pour prendre l’âme de sa mère Marie pour l’emmener au Ciel avec lui. Elle décédât sans souffrance aucune, à l’âge de 59 ans. Les apôtres emportèrent son corps au sépulcre. Mais, trois jours plus tard, celui-ci avait disparu, il s’était élevé miraculeusement au ciel pour être réuni avec l’âme.

Cathédrale de la Dormition à Moscou

La fête orthodoxe de la Dormition est donc la célébration de cet événement. Elle fût officiée pour la première fois au 6e siècle à Jérusalem, période au cours de laquelle l’apocryphe de Jean a probablement été écrit. L’expression “dormition”, qui désigne la fête, provient du latin « dormitio » qui signifie sommeil ou sommeil éternel. Elle souligne surtout le caractère paisible du décès de la vierge Marie.

La plus importante fête orthodoxe célébrant la vierge Marie

A l’origine, la Dormition était diversement célébrée. Ainsi, par exemple, la date du 18 janvier était retenue en Egypte. Mais, plus tard, Maurice 1er, empereur romain de Constantinople imposa la date du 15 août qui est en vigueur encore aujourd’hui.

Cette fête n’est pas reconnue par les protestants qui soulignent son caractère non scripturaire. Pour sa part, l’église catholique romaine qui célébrait cette fête avec les orthodoxes préféra plus tard mettre l’accent sur la montée du corps de Marie plutôt que sur sa mort. En 1950, le pape Pie XII établit à cet effet le dogme de l’Assomption. Depuis, les deux fêtes sont célébrées le 15 août bien que les orthodoxes n’aient pas admis le terme assomption.

Rites et signification

Cette fête marque le début et la fin de l’année liturgique des églises du rite byzantin. Son importance est telle que le 15 août est férié dans de nombreux pays de l’Est. Chaque festival est précédé d’un jeûne de 14 jours au bout duquel sont organisées des processions et des offrandes. Le 14 août au soir, l’office dit de vêpres est célébré avec des lectures bibliques, des homélies et des offrandes.

L’icône de Marie tient une place centrale dans la célébration de cette fête. Celle-ci représente la vierge Marie entourée des apôtres sur son lit de mort. Par ce symbole, l’église orthodoxe tient à perpétuer la portée symbolique de la festivité, c’est-à-dire la victoire sur la mort, celle-ci n’ayant pas pu retenir la théotokos, la mère de Dieu.