— Urbi et Orbi

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour, bienvenue sur ce live blog de la conférence du Centre d’études européennes sur l’islamophobie et l’antisémitisme dans la France contemporaine. La langue officielle de cette réunion, et celle utilisée pour le live-blog, sera l’anglais. Pour le programme complet de la conférence, cliquez sur l’image ci-dessus.

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Derrière les barreaux, les aumoniers musulmans ont un rôle essentiel. Pour les détenus, au-delà de leur rôle religieux, ce sont des confidents, et une présence rassurante dans un milieu hostile. Pour les autorités, ils peuvent participer à maintenir la paix sociale, et à la lutte contre la radicalisation. Mais ils sont trop peu nombreux, leur statut est précaire, et leur hierarchie peine à se faire entendre.

En France, 152 aumôniers musulmans exercent aujourd’hui en prison. Une goutte d’eau dans l’océan de l’islam carcéral. On dénombre 191 établissements pénitentiaires en France, plus que les aumôniers n’en peuvent visiter. Le budget 2013 de l’Administration pénitentiaire (AP) consacré aux aumôneries prévoit deux millions d’euros, dont un peu moins d’un quart pour le culte musulman. Soit presque autant que les crédits alloués à l’aumônerie protestante.

Or, si l’article 2 de la loi sur la laïcité de 1905 garantit que la République ne « reconnaît ni ne finance aucun culte », il reconnaît aussi le besoin de financer des « services d’aumôneries destinés à assurer le libre exercice des cultes dans (…) les prisons ». En octobre, la garde des sceaux Christiane Taubira a annoncé l’ajout de 15 nouvelles lignes budgétaires afin de recruter des religieux, et promis un effort équivalent en 2014.

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Les abords du Sénat étaient fermement bouclés jeudi soir. Pas moyen de se faufiler entre les cordons de gendarmerie pour accéder à l’entrée du Palais du Luxembourg. C’est que les sénateurs commençaient à 18h l’examen du projet de loi sur le mariage pour tous.

Qu’à cela ne tienne, les opposants à ce texte se sont rabattus en bas de la rue Soufflot. Ils n’étaient que quelques milliers cette fois. Aux cris de « François, ta loi, on en veut pas ! », ils espéraient encore faire plier le président de la République.

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Le vendredi 29 mars s’ouvre la 30e rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) au Bourget. Depuis 1988, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) invite des participants du monde entier dans cet espace de conférences, de débats, et d’activités diverses. La rencontre a parfois fait polémique, notamment pendant la campagne présidentielle de 2012, mais elle devrait se dérouler sans heurts cette année.

Le rendez-vous de l’UOIF

Les organisateurs annoncent plus de 150 000 participants. Si ce chiffre semble exagéré, et se rapprocherait plutôt de 40 000, à en croire la fréquentation des années précédentes, cette rencontre est l’évenement phare de l’UOIF, considéré comme l’un des principaux acteurs de l’Islam hexagonal.

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A Paris, 16% des ménages sont pauvres, selon une étude publiée l’année dernière. Le diagnostic est connu : la pauvreté s’aggrave, et s’étend aux travailleurs. La grande pauvreté est également en augmentation, et les personnes ne bénéficiant d’aucune ressource sont de plus en plus nombreuses, alors que la trève hivernale prendra fin le 30 mars. Pour les plus démunis, la solidarité s’organise, sous la forme de soupes populaires, distribuées dans une quarantaine de sites parisiens. Les associations confessionnelles prennent leur part de l’effort, à la mesure de leur présence historique dans la capitale et de leurs moyens.

La carte ci-dessous présente les lieux de distribution d’aide alimentaire dans Paris intra-muros.

Afficher Les soupes populaires à Paris sur une carte plus grande

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Entretien avec Lionel Honoré, directeur de l’Observatoire du fait religieux en entreprise à l’Institut d’études politiques de Rennes.

Les relations entre religion et entreprise sont-elles anciennes ?

Historiquement, l’apparition du fait religieux en entreprise date du XIXe siècle, avec l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII en 1891. Celle-ci constitue la naissance d’une manière de manager, de penser l’entreprise par le patronat catholique. Simultanément à une vague de rationalisation de l’entreprise, cette pensée va contribuer à faire naître le paternalisme, mais aussi à changer profondément la vision de l’homme au travail en mettant l’accent sur la personne.

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L’Eglise manque de prêtres. Depuis un siècle, les séminaristes se font de plus en plus rares, et leur nombre a baissé d’un tiers depuis 12 ans. Cette chute libre a longtemps été compensée par l’arrivée de prêtres venus d’Afrique ou d’Asie. Mais elle ne suffit plus, malgré la baisse parallèle de la fréquentation des paroisses.

Le service des vocations de la Conférence des Évêques de France a lancé en février une campagne d’encouragement à la culture vocationnelle chez les jeunes. Le site www.quelleestmavocation.com sera ouvert en avril. Rencontre avec le Père Didier Noblot, responsable des Vocations.

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Les “mercredis du coeur”, la soupe populaire de la paroisse Sainte-Cécile, regroupent chaque semaine près de 70 personnes autour d’un repas chaud à Boulogne-Billancourt. Animée par le remuant père Jean-Philippe, cette initiative rend service simplement, et attire des bénévoles en nombre.

Au sous-sol de la paroisse Sainte Cécile, c’est un beau foutoir. Des enfants filent en trombe, leurs patinettes frôlant les tables sur trépieds installées un peu partout. A un coin de la grande salle, on entend parler espagnol, à l’autre russe ou roumain. Un groupe a même amené ses chiens, qui font grincer des dents à la table d’à côté: « on n’a pas idée, c’est quand même pas une ménagerie ! » « Allez, laisse va, on n’est pas à l’hôtel non plus », répond une voix bienveillante. L’ambiance est bonne, malgré les bougons. Ca sent ici trop le parfum, là trop la rue, et un peu partout la brandade de morue qu’on réchauffe. En entrée, la salade a bonne mine, meilleure que les pommes du dessert.

Les “petits gris” de Boulogne-Billancourt à la manoeuvre

La paroisse Sainte Cécile est à Boulogne Billancourt, dans un quartier riche. Entre la porte d’Auteuil et le métro Jean Jaurès, elle se cache entre les immeubles cossus de la rue de l’Est. On y trouve depuis 1975 une congrégation animée par huit frères portant la tunique et le scapulaire des moines de Saint Jean. « Les petits gris », comme on les appelle, ont choisi de vivre parmi les laïcs, et ils portent les principes de leur foi hors de l’église via l’association caritative Magdalena.

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